Aurais-je autant d'enfants s'ils ne dormaient pas aussi bien ?
Il y a quelques jours, j'ai publié sur IG cette photo de mon fils avec un petit texte sur le sommeil des enfants et son impact sur les parents.
"On me dit souvent (au choix) "t'as du courage" "bon courage !" "mais comment tu fais ?" "franchement je t'admire" "t'as pas peur avec six ?" "je pourrais pas". Mais honnêtement je dois dire que le premier secret ne m'appartient pas : j'ai des enfants qui dorment. Et le sommeil, quand on est parents, c'est la vie, le graal. Dormir d'une traite toute la nuit, ça change tout. L'humeur, la disponibilité, le sourire, la patience, l'envie aussi, si importante l'envie. Ça ne fait pas tout hein, et moi aussi j'ai mes moments ras le bol. Mais le sommeil c'est l'un des ingrédients les plus importants en tant que mère. Je l'ai, et je n'ai aucun mérite pour ça, mes enfants sont comme ça, par je ne sais quelle magie (et croyez moi je suis en train de briefer in utero mes bébés pommes pour qu'ils suivent le même chemin)."
J'ai reçu plusieurs commentaires sous la photo, sur FB aussi, et même en privé. Plusieurs mamans de famille nombreuse m'ont confié qu'elles n'étaient pas certaines qu'elles auraient eu autant d'enfants s'ils n'avaient pas dormi correctement.
Forcément je me suis demandé ce qu'il en était pour moi. Ma fille aînée est là seule à avoir fait ses nuit sur "tard" (je mets des guillemets car c'était à 7 ou 8 mois et j'ai bien conscience que d'autres parents vont trouver ça tôt, mais c'est tard comparé à mes autres enfants - et, accessoirement, à mes espoirs haha). Pourtant l'idée d'avoir un deuxième enfant a germé très vite, ça ne m'a pas rebutée (laissez-moi vous dire combien grande fut la surprise de la voir faire ses nuits dès la maternité !).
Mais bon on pourra arguer qu'à l'époque j'étais jeune (gloups). Si aujourd'hui, par exemple, la petite Pastèque ne faisait toujours pas ses nuits, est-ce que j'envisagerais aussi sereinement l'arrivée des jumeaux ? Honnêtement je n'en sais rien. C'est tellement facile, côté sommeil, que je ne me pose pas trop la question. J'espère juste que les twins suivront le même chemin que leurs frères et sœurs. Et si ce n'est pas le cas, ma foi, on fera avec. J'achèterai un stock d'anti-cernes, et peut-être que je tournerai la page de la maternité, fatiguée mais le cœur léger.