Pour que bloguer reste toujours un plaisir
Ce week-end j'avais pas envie de bloguer. Ni de facebooker, ni de tweeter, rien. Je me suis connectée quelques minutes, mais avec du plomb au bout des doigts et du brouillard dans les yeux.
Le remord a titillé un instant mon inconscient : toute bonne blogueuse qui se respecte publie au moins un billet le week-end. Ne serait-ce que pour partager un clip, une blagounette ou trois photos de son repas dominical. Et, au passage, ménager ses statistiques du vide interblogosphérique. Un petit billet rapidos, ça mange pas de pain comme on dit et ça fait du bien aux stats !
Oui mais j'avais pas envie. Trop fatiguée. Mes yeux n'accrochaient pas, mes idées se dérobaient et l'oreiller me lançait des appels irrésistibles. Roulée en boule sur mon lit, je me suis contentée d'offrir mon dos et ma nuque au soleil qui tapait à travers la vitre. Délicieux.
Mais ces réflexions bloguesques me laissent tout de même songeuse. Mon blog a beau n'avoir que quelques mois et faire office de Petit Poucet à côté des dinosaures de la planète, je trouve qu'on attrappe vite de mauvais réflexes. Comme consulter ses stats. S'inquiéter de la perte de visiteurs. S'émouvoir des caprices de son blogrank. Guetter les "j'aime" sur Facebook ou la popularité sur Hellocoton. Compter les commentaires.
Alors qu'il faudrait garder, préserver, entretenir la fougue et l'innocence des premiers billets. Se laisser guider par une seule motivation, se faire plaisir. Parler de ce qu'on aime. Parler quand on en a envie. Sans tenir compte des chiffres, des visites, des thèmes incontournables ou au contraire à éviter. Quitte à rester silencieuse parfois. Et même prendre le risque de perdre des lecteurs. En espérant qu'ils reviendront si on s'absente quelques jours.
"La véritable amitié commence quand les silences ne pèsent plus" {Romain Werlen}