Calendrier coréen {bis}
Je sais, je me répète, mais que voulez-vous, c'est ma petite fixette à moi. La date de début de grossesse reste, pour moi, un événement presque aussi important que celui de la naissance, et je garde précieusement en tête les quatre jours, mois, années qui ont marqué l'entrée de mes enfants dans ma vie, dans nos vies.
Ca fait donc un an qu'il s'est installé, tout en douceur, dans l'espoir et la discrétion, une poignée de semaines après mon passage chez une gynécologue quelque peu désuète (et sans appareil échographique en état de marche) qui m'avait juste donné une feuille où noter religieusement ma température.
Chose que j'ai faite (mais sur mon téléphone).
Il est venu, je me souviens quand, dans notre ancien appartement, dans notre chaleur, dans le printemps qui s'installait un peu plus tôt l'an dernier, dans la joie et le salon baigné de soleil.
Et puis il est né ici, gravant de manière indélébile nos mémoires et tous les automnes à venir, baptisant pour toujours cette maison, ce sol gris clair de la salle à manger que nous avons, depuis, transformé en salon. M'offrant, aussi, une confiance nouvelle et indestructible en moi-même, en mon corps, en la vie.
D'un printemps à un automne, d'un salon à l'autre, la boucle est bouclée. Une merveilleuse année passée à ses côtés ma foi.