Quatrième péché capital
C'est comme un volcan éteint depuis des millénaires. Un joli volcan recouvert de vertes prairies où paissent des vaches rousses et blanches. C'est joli, c'est bucolique, c'est paisible. On aime s'y reposer, on aspire à s'y ressourcer.
Mais le volcan se réveille parfois. Plus il a été éteint longtemps, et plus ses colères sont dévastatrices. Plus il s'est tue, plus ses explosions sont destructrices. C'est vicieux et méchant un volcan éteint.
Alors le volcan dégueule sa lave, fait voler les pierres incandescentes à des centaines de mètres, étouffe toute vie avec ses gaz toxiques, brûle tout sur son passage, blesse toute personne qui oserait l'affronter.
Il est d'autant plus cinglant qu'il surprend. Comment, ce joli paysage vallonné peut donc se transformer en vallée de désolation ? Est-ce possible ? D'où vient cette force, cette violence, cette rage musclée et terrifiante ?
Alors on fait comment pour soigner le volcan ? On met un bouchon dessus ? On balance dans sa gueule ouverte quelques sacrifices pour calmer sa colère ? On prend une seringue géante pour en extraire toute la lave ? On le déplace ? On le détruit pierre par pierre ? Bad idea. Ca le fait grandir.
Je n'en sais rien comment on fait.
Scalpel de chirurgien, petite cuillère comme les prisonniers qui veulent se sauver, pelle, truelle, pelleteuse. J'irai avec les ongles s'il le faut. Mais je parviendrai à l'extraire.