Sans lui
C'est loin quand même l'Argentine.
Il est parti pour presque 15 jours à plus de 10.000 kilomètres.
Là-bas c'est l'été.
Là-bas il fait (trop) chaud.
Là-bas il y a sa soeur qui se remet tout doucement.
Là-bas on ira sans doute un jour tous ensemble, à la rencontre de sa famille, de ce pays qu'il a quitté il y a longtemps maintenant, des paysages variés, de la nourriture délicieuse (il paraît qu'on y mange les meilleures glaces et les meilleures pizzas du monde, et visiblement ce n'est pas Pénélope Jolicoeur qui dira le contraire).
Mais en attendant on patiente à nous quatre. On finit les vacances d'hiver dans le soleil, avec une quatrième dent qui pousse avec douleurs et fièvres pour le Petit Roi (mais ça va mieux).
Des Elfettes ma foi bien gentilles et calmes.
Beaucoup de balançoire, un peu de toboggan.
Des churros ou des beignets pour le goûter.
Raiponce, Le Chat Potté ou Un Monstre à Paris qui s'alternent le soir.
De la crème chantilly et des fraises.
Quelques cafés en terrasse.
De la musique et les premiers bourgeons qui apparaissent.
Je me rends compte que je gère mieux l'absence. Il me manque, mais ça n'est pas maladif et égoïste comme ça l'était avant quand une personne chère était loin de moi, parents, enfants, amis. Il me manque pour ce qu'il est, pas uniquement pour le bien-être qu'il m'apporte. Je ne suis ni désespérée, ni malade, ni à l'agonie. Il me manque mais je suis bien. Etonnant non ?
Et puis même à 10.000 kilomètres, il est tout près.
C'est peut-être ça le secret.